Etudiant et entrepreneur est-ce vraiment possible ?
Devenir son propre patron depuis son jeune âge est désormais un rêve et un pari que de plus en plus prennent . Mais est-ce vraiment possible de combiner les deux ?
Moitié entrepreneur, moitié étudiant ! C’est jeunes ont choisi l’apprentissage par l’action . En France, le nombre d’étudiants officiellement inscrits dans le programme lancé par l’Etat français reste encore faible avec seulement 3.700 jeunes en 2018, contre 2.680 en 2017 . En effet “Le statut national d’étudiant-entrepreneur” permet à tout étudiant ou jeune diplômé qui souhaite créer son entreprise d’être encadré au sein d’un PEPITE, un pôle étudiant qui accompagne les jeunes entrepreneurs afin de mener à bien son projet, dans les meilleures conditions possibles. Quant aux pays du Maghreb notamment le Maroc et la Tunisie qui récemment ont lancé leur Statut de l’Étudiant Entrepreneur enregistrent un nombre beaucoup plus faible de bénéficiaires, 179 étudiants sur 304 candidats, soit 58 projets entrepreneuriaux. Il s’agit d’étudiants ayant un projet entrepreneuriat inscrits en dernière année de formation dans un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur public ou un établissement d’enseignement supérieur privé reconnu par l’État.
Malgré le statut et les dispositifs mis en place par l’État, l’entrepreneuriat reste un domaine difficile qui nécessite beaucoup de temps et d’énergie. Plusieurs obstacles se dressent devant ces étudiants-entrepreneurs, dont la gestion du temps et du stress, malgré l’aménagement des études, reste un point délicat. Réussir ses révisions et ses examens tout en atteignant les objectifs prescrits par son projet demeure un lourd engagement à tenir. Être jeune pose aussi le problème de l’expérience. L’écart entre le milieu universitaire et celui entrepreneurial peut se faire ressentir. Manque d’expérience rime d’ailleurs souvent avec manque de contacts professionnels pourtant essentiels lorsqu’on crée son entreprise. Disposer d’un solide carnet d’adresses demande beaucoup de temps et de persévérance.
Se pose également le problème de la précarité, malgré les aides proposées par l’État, l’étudiant n’est parfois pas en mesure de faire face aux frais que nécessitent son projet ainsi qu’aux contraintes liées au monde du travail (clients, partenaires, échéances etc…).
Le bilan de ce pari est, finalement, qu’il est, certes, risqué du point de vue de sa réussite mais pas de celui de l’expérience : devenir un étudiant-entrepreneur, même si le projet n’atteint pas son but premier, reste une expérience enrichissante qui apporte maturité et autonomie, des qualités fortement appréciées dans les entreprises.
Par : D.M.G & Wejeune FR